L’école et le centre Nuad Sen propose des formations pour le traitement des crampes menstruelles.
L’article suivant a donc été publié en complément de recherche pour mieux en comprendre le processus. L’article ci-dessous traite de l’aspect théorique, retrouver ici l’article pratique de conseils en massage et auto-massage.
Comment fonctionne le processus des menstruations
La femme nait avec une numéro déjà établi de follicules (cellules qui peuvent devenir ovule fécondable). Le pic de production maximale est atteint à l’âge de 7 mois de vie intra-utérine (pendant la grossesse de la
mère). À ce stade le fœtus femelle contient à peu près sept millions de follicules. Tout au long de la croissance puis du vieillissement de la femme adulte ce nombre de follicules va diminuer. Il est d’un million à la naissance, quatre cent mille à l’âge de la puberté, cent mille à 20 ans et lors de la ménopause la femme n’a plus de follicule qui peuvent être fécondées.
Jusqu’à la puberté les follicules de la femme sont en “stand by” et ils sont appelés follicules primordiales. Une fois rentrer dans la puberté, dans le cas où le follicule mûr n’est pas fécondé, la femme passe une fois par mois par le processus de menstruation.
Chaque cycle de la femme est composé de 3 stades : folliculaire, ovulatoire et post-ovulatoire.
Habituellement, les ovaires travaillent de façon alterné d’un mois à l’autre.
La phase folliculaire correspond, sur un cycle de 28 jours, au premier 14 jours du cycles (le compte commence à partir du premier jour du saignement). (avec une alternance mensuelle droite gauche)
L’ovaire contient plusieurs follicules qui travaillent en synergie pour favoriser d’un des leur. Celui-ci grandit alors et commence son processus de maturation.
Pendant la phase ovulatoire, le follicule mûr contribue lui-même à secréter deux hormones :
l’œstrogène et dans une deuxième phase la progestérone. La sécrétion d’œstrogène augmente avec la sélection du follicule dominant. Cette augmentation d’œstrogène permet d’atteindre un pic hormonale qui favorise la libération du follicule dans la trompe de Fallope où il peut être fécondé. (cf image)
Sur un cycle de 28 jours cette phase correspond généralement au 14ème jour. Ensuite vient la phase post-ovulatoire, dans la quel le follicule mûr continue a secréter œstrogène et progestérone. Ce dernier prépare les parois de l’utérus (endomètre) à la fécondation. Si le follicule n’est pas fécondé, une autre hormone prend le relai sur l’œstrogène et le progestérone : la prostaglandine. Celle-ci fait baisser la sécrétion des deux premiers et permet la désintégration des parois utérine en provocant le saignement des menstruation.
Cette phase de la femme peut se caractériser par des règles douloureuses appelé dysménorrhée. Celui ci peut être primaire (règles douloureuses courant dû au crampes menstruelle) ou secondaire (règles douloureuses lié à un problème ou à un infection des organes).
Les règles douloureuses, qu’est-ce que c’est ?
• Au début des règles, le développement de la prostaglandine fait se contracter l’utérus afin d’entraver le flux sanguin et l’apport d’oxygène vers la paroi utérine qui s’est développée au cours du cycle menstruel précédent. La muqueuse se désagrège alors, se détache de l’utérus et s’écoule par le vagin. Des taux élevés de prostaglandine entraînent des contractions plus fréquentes, plus fortes et plus longues qui augmentent la pression dans l’utérus, ce qui provoque des douleurs.
• Lorsque les contractions sont trop fortes, la paroi utérine peut comprimer les mêmes vaisseaux sanguins qui lui apportent sang et oxygène, coupant ainsi le flux. Ce manque de sang (ischémie) et d’oxygène (hypoxie) provoque des crampes douloureuses dans les muscles de l’utérus.
La menstruation, ou « règles », désigne l’évacuation mensuelle de la paroi de l’utérus, ou endomètre. Celle-ci peut devenir douloureuse, quand les contractions normales des muscles utérins deviennent si intenses qu’elles se transforment en crampes. Les douleurs menstruelles peuvent commencer juste avant ou au début des règles
et peuvent durer de 1 à 4 jours. Les règles peuvent durer de 2 à 7 jours, mais en général, elles durent entre 3 et 5 jours.
L’intensité de la douleur peut varier du léger inconfort à une douleur atroce.
Descriptions possibles : crampes, tiraillements, coups de couteau, brûlures, mal de dos, douleurs dans les hanches ou même tiraillements dans les jambes. (plus de détails dans le paragraphe pour les masseurs).
Le syndrome prémenstruel (symptômes avant l’arrivée des règles)
Les règles douloureuses et le syndrome prémenstruel ne sont pas la même chose. La dysménorrhée n’est qu’un des symptômes du syndrome prémenstruel : il en existe de nombreux autres. Presque toutes les femmes présentent un symptôme ou ressentent des changements avant ou pendant leurs règles. Il peut s’agir d’acné, de rétention d’eau, d’une sensibilité des seins, de ballonnements, de nausées, de maux de tête, de fatigue et de perturbations de la libido, ou encore de crampes.
L’état émotionnel peut être particulièrement affecté : sautes d’humeur, stress et irritabilité, colère, pleurs ou dépression. Les médicaments qui contrôlent les niveaux de prostaglandine et donc la fréquence et l’intensité des contractions utérines se révèlent efficaces pour soulager la douleur des femmes atteintes de dysménorrhée.
Ces symptômes peuvent être importants au point de perturber la vie quotidienne d’une femme. Cela concerne environ 30 % des femmes, parmi lesquelles 10 % des cas considérés comme graves.
De nombreuses femmes estiment que la prise d’analgésiques en vente libre comme l’aspirine ou l’ibuprofène suffit à soulager leurs douleurs menstruelles ; les femmes qui prennent la pilule contraceptive éprouvent moins de douleurs lors de leurs règles. En cas de crampes menstruelles aigües, de nombreux médecins suggèrent de prendre la pilule contraceptive en traitement sans danger pour les règles douloureuses.
Le traitement des crampes menstruelles en massage traditionnelle thaï peut s’avérer très efficace. Il peut également avoir des effets collatéraux très positifs sur l’état général de la personne.
La dysménorrhée
Le nom médical des douleurs menstruelles est la dysménorrhée, et il en existe deux catégories. La dysménorrhée primaire désigne les règles douloureuses courantes qui sont causées par de simples crampes menstruelles. Avec l’âge, ces règles peuvent devenir moins douloureuses voire disparaître complètement après la naissance du premier enfant. La dysménorrhée secondaire fait référence aux règles douloureuses qui sont causées par un problème ou une infection des organes génitaux de la femme, comme les fibromes utérins, l’endométriose ou une maladie
inflammatoire pelvienne. Bien que toutes les femmes ne souffrent pas de règles douloureuses, elles sont très courantes. Certaines femmes peuvent avoir des règles douloureuses dès la puberté (premières règles), alors que pour d’autres, ces règles ne sont douloureuses qu’une fois de temps en temps, par exemple en période de stress.
Les douleurs menstruelles ont tendance à être plus fortes chez les femmes qui :
- ont été pubères avant l’âge de 11 ans.
- ont moins de 20 ans.
- n’ont jamais accouché.
- ont des saignements menstruels abondants (ménorragie), ne font pas d’exercice.
- souffrent d’une affection de l’appareil reproducteur, telle qu’une maladie inflammatoire pelvienne, une endométriose, une adénomyose ou une sténose cervicale.
- souffrent de déséquilibres hormonaux : Cela inclut un excès de prostaglandine, la substance responsable des contractions de l’utérus.
- utilisent une mauvaise contraception : Bien que la pilule contraceptive soit souvent utilisée pour traiter les crampes menstruelles, si le bon type de pilule n’a pas été donné au bon dosage, la pilule peut en fait aggraver les douleurs menstruelles. En outre, le stérilet est connu pour provoquer ou aggraver les douleurs menstruelles.
- fument. Une étude menée en Australie, qui a suivi 9067 femmes pendant 12 ans, a montré que les femmes qui ont commencé à fumer tôt dans la vie et celles qui continuent à fumer ont beaucoup plus de chances d’avoir des règles douloureuses que les non-fumeuses.
Parmi les autres facteurs considérés comme aggravants on peut citer : la consommation excessive de caféine et d’alcool, le stress émotionnel, une alimentation inadéquate.
Voir aussi les causes des règles douloureuses selon la médecine traditionnelle chinoise
Premiers paragraphe : Giovanna Ganzarolli
Autres paragraphes : Ajahn Noam Tyroler
Sources : G. Fumelli, P. Bourgeois, R. Planells, « Osteo : les sciences fondamentales »
Noam Tyroler, « THAI MASSAGE TECHNIQUES in Pregnancy, Labor & Postpartum »